Dés le 17 Mars 2009, ceux qui connaissent un peu ce ramassis de vendus qu’on appelle Armée Malagasy savaient que les meneurs de ce coup d’état étaient des hommes de Monibou Ismaël.
On s’évertuait (à juste titre…) à maudire Ratsirahonana et consorts en oubliant de creuser un peu.
Car ce fameux Général, qui est, entre autres, l’oncle de Coutiti a toujours été un anti-Ravalomanana de première heure. Son influence est restée prépondérante au sein de l’Armée car, parait-il, il a l’étoffe d’un chef.
J’ai récemment découvert qu’il a été interviewé par Times Of Madagascar.
Et que dit l’animal dans l’interview ? Que Ratsiraka n’a pas fait en 25 ans ce que Ravalomanana a fait en 7 ans. Là, je commençais à me dire qu’enfin, voilà un homme raisonnable !!! Que nenni !!! En continuant ma lecture, je m’aperçoit qu’il voulait en fait dire que Ratsiraka n’a pas commis en 25 ans autant de délits et de crimes que Ravalomanana en 7 ans.
Alors là, je veux bien qu’on haïsse quelqu’un à ce point, mais il faut quand même un minimum d’honnêteté intellectuelle.
Dans mes souvenirs, l’armée malgache n’a jamais été aussi mal habillée que du temps où Monibou était le Chef d’état-major. Où que c’est qu’il avait planqué le fric ? Hein ?
Alors, allons-y pour une petite comparaison :
– Ratsiraka a emprisonné des opposants, Ravalomanana aussi. Mais il faut dire que, du temps de Ravalomanana, c’était tellement facile de trouver un motif (lesdits opposants étaient des professionnels des chèques sans provisions, vols, escroqueries…)
– Ravalomanana était dur avec certains militaires. Pas Ratsiraka. Lui, il ne les engueulait pas. Non. Il faisait juste tomber les avions et autres hélicoptères dans lesquels se trouvaient les officiers qui le gênaient.
– Ravalomanana, dit-on, confondait les affaires privées avec les affaires de l’état. Peut-être. Sauf qu’avec lui, on savait où allait l’argent. Dans les écoles, dans les routes, dans la lutte contre le Sida, dans le renforcement des capacités des divers décideurs. Ratsiraka ne confondait les affaires privées avec les affaires de l’état. Lui, il considérait l’État comme sa propriété privée. Avec lui aussi, on savait où allait l’argent. A Neuilly, dans les poches de Xavier et Sophie, chez certains « amis » de la Françafrique, dans les poches des Karanas amis mais JAMAIS dans les écoles, ni là où ça serait utile.
Encore maintenant, j’entends des gens (et ce sont des gens que je croyais cultivées et ayant un sens critique) dire que de toute façon, tout ce qui se passe maintenant, c’est de la faute de Ravalomanana. Et là, ça a fait tilt dans ma tête. Je vais vous raconter une histoire (qui a vraiment existé !!!). Je vous préviens. Elle est un peu crade.
Il était une fois une mère qui a négligé son hygiène de vie et qui se retrouve avec les seins gercés après un accouchement. Ca faisait des semaines et des semaines qu’on lui a dit de voir un médecin mais ne voulant en faire qu’à sa tête, elle a attendu là, prostrée et frustrée de ne pas pouvoir allaiter son enfant. Son sein ne s’est pas amélioré. Au contraire, du pus commençait à sortir. Elle se décide enfin à aller voir un médecin. Celui-ci lui a prodigué un médicament à appliquer pendant 7 jours, à prolonger sur 7 jours supplémentaires en cas de besoin.
La mère, toute contente à l’idée d’être enfin guérie, se précipita à la pharmacie pour acheter le médicament. Au bout de 7 jours, l’état de son sein s’est nettement amélioré mais elle n’était pas complètement guérie. Après 8 jours, elle en avait déjà marre car le médicament était, certes, efficace mais faisait un peu mal, et en plus, l’empêchait d’allaiter son enfant.
Suivant les conseils d’une amie qui, elle-même, a suivi les conseils d’une autre amie, elle a donc jeté le médicament, allaité son enfant avec les seins pas complètement guéris, pensant qu’elle allait faire d’une pierre, deux coups. Se faire nettoyer les seins par son enfant tout en éprouvant les plaisirs de l’allaitement.
Résultat : Son enfant mourut d’une grave infection interne à cause du pus qu’il avalait et la mère avait toujours ses seins gercés.
Et qu’a-t-elle dit ? « Tout ça, c’est la faute du médecin. S’il m’avait donné un médicament qui me guérissait en 7 jours, ça ne serait jamais arrivé !!! ».
Pas un mot sur son hygiène de vie qui laisse à désirer. Au contraire, elle a rameuté tout le quartier en accusant le médecin d’être un charlatan.
Cette histoire illustre bien l’état d’esprit de certains fozas…
Mais bon, un foza, ça se chasse et ça se mange non ?
Alors, à la chasse !!!